🎆 Établissement De La Patate Plongé Dans L Huile
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1La chaleur du climat tempéré et l’humidité de l’atmosphère agissant sur un sol fertile, rendent dans les îles des mers du Sud la croissance de la végétation rapide et abondante. Mais du point de vue botanique, en comparaison de celle de la Nouvelle-Hollande ou des autres pays inter-tropicaux, cette végétation est plus riche que nombreuse bien que la flore de la Polynésie soit moins variée et brillante que celle de la Nouvelle-Galles du Sud et que parmi ses essences d’arbres précieux on ne compte ni le chêne d’Europe, ni le teck de l’Inde, ni le cèdre d’Amérique, ni les eucalyptus de la Nouvelle-Hollande, ni le pin de la Nouvelle-Zélande, les bons bois de construction ne lui font pas défaut. 2Beaucoup de collines peu élevées et les flancs des plus hautes montagnes sont couverts de forêts de grands arbres. Parmi lesquels le plus précieux est l’apape. Il ressemble par son mode de croissance à l’eucalyptus de la Nouvelle-Hollande et au pin de Nouvelle-Zélande. Son tronc, droit, dépourvu de branches est d’un diamètre de deux ou trois pieds. Il s’élève à quarante ou cinquante pieds et est couronné d’un léger bouquet de feuilles vert pâle, assez semblables à la frondaison du frêne anglais. Son bois, plus dur que celui du pin et d’une superbe couleur rose ou saumon, se travaille facilement et est de longue durée. Il est souvent employé par les indigènes pour la construction de leurs pirogues. Le faifai est un autre arbre qui lui ressemble. Il est d’une taille un peu plus petite, d’une couleur jaune vif, et d’une texture très dure. On trouve une quantité de petites espèces de bois dans les montagnes, mais les deux espèces ci-dessus sont les plus précieuses. 3A côté de ceux-ci, il y a de nombreuses espèces qui croissent sur les flancs des collines et relient les forêts de la montagne aux bois des vallées ou de la plaine. La principale est le aito ou toa, casuarina equasitifolia. Sa forme est particulièrement légère et gracieuse et surpasse en beauté les pins les plus sveltes. Le bois quand on vient de le couper est d’un rouge profond, mais exposé à l’air, il prend une coloration brun foncé ou noire. Il est extrêmement dur et se conserve plus longtemps qu’aucun autre bois des îles. Les étrangers l’appellent souvent bois de fer, et il était jadis employé par les indigènes pour la fabrication d’armes de guerre. Le reva, galaxa sparta, est un autre arbre, de grandes dimensions et très utile, qui pousse sur le flanc des montagnes où se trouve également le tiairi, alurites triloba. La forme de cet arbre est majestueuse, son feuillage parfaitement blanc, met agréablement en relief la verdure des flancs montagneux. 4Les arbres les plus précieux et les plus beaux sont ceux qui poussent dans les vallées ou dans les plaines dont le principal est le splendide tamanu ou ati, callophyllum inophyllum. Celui-ci, comme la plupart des arbres dans les îles est toujours vert ; par leur forme, ses feuilles ressemblent à celles du laurier, mais sont plus foncées et plus brillantes ; le tronc dépasse rarement en hauteur douze ou vingt pieds avant de se diviser en branches, cependant c’est un des arbres les plus magnifiques du pays. Le tronc a souvent un diamètre de quatre pieds. Le grain du bois rappelle celui de l’acajou, la couleur en est plus claire, mais la texture est aussi serrée et le bois plus résistant. C’est une des plus précieuses espèces de bois de construction. Les indigènes s’en servent non seulement pour fabriquer leurs ustensiles ménagers, mais aussi pour les quilles de leurs plus grandes pirogues, ce bois n’étant jamais attaqué par les insectes. A côté de ces espèces, le hutu, Barringtonia speciosa, est l’arbre le plus splendide. Sa croissance et son feuillage rappellent beaucoup celui du magnolia et, en pleine floraison, sa masse gigantesque ornée de grandes fleurs blanches, dont les pétales sont bordés de rose vif, le rendent réellement imposant. Le tronc a souvent trois ou quatre pieds de diamètre, mais bien que parfois utilisé, il est moins apprécié que le tamanu ou tou qui est de l’espèce des cordia et est un arbre précieux. Assez proche du ati, le miro, thespesia populnea, bien que de taille inférieure, est très apprécié de la population. Son bois est durable, son grain serré, et sa couleur d’un brun diapré. L’atai, bien qu’éphémère, est un bel arbre ; c’est l’erythrina coralodendron, et lorsqu’il fleurit, son feuillage vert clair et léger comme celui de l’acacia, garni de fleurs papilionacées d’un rouge vif, en font une joie pour les yeux. Ses branches sont parfois employées pour faire des barrières, mais le bois du tronc est rarement utilisé, étant extrêmement spongieux. Les bords de la mer sont souvent ornés de différentes espèces de mimosa dont aucune n’a beaucoup de beauté ni de valeur. Un des arbres qui rend les plus grands services est le purau ou fau, hibiscus tiliaceus. C’est lui qu’on trouve en grande abondance dans toutes les îles et bien qu’il soit généralement tordu et branchu, son bois est léger, résistant et durable. A cause de son élasticité, de sa légèreté et de sa solidité, il est choisi pour faire les pagaies et les arcs ; il fournit les meilleures planches pour les embarcations indigènes et ses longues branches élancées font d’excellents bois de charpente pour les habitations ordinaires. Le mara ou le pua, le beslaria laurijolia de Parkinson est aussi un arbre élégant et utile et ses fleurs sont parmi les plus odorantes des fleurs indigènes. 5A cette liste de nombreuses autres espèces pourraient être ajoutées qui, bien qu’inférieures en nombre et en taille rendent d’appréciables services aux indigènes. A l’exception du purau, la plupart de ces arbres sont à croissance lente. Par suite des modifications récentes dans le mode de vie des indigènes, le bois de construction, beaucoup plus demandé, est devenu moins abondant au cours de ces dernières années. De même que les indigènes n’aiment pas planter des arbres à pain, ils s’attendent toujours à obtenir une quantité suffisante de matériaux de construction, parmi les bois croissant spontanément dans les forêts. Il est donc à craindre que s’ils ne prennent plus de précautions, le bois de construction ne devienne extrêmement rare dans les années à venir. On peut pourtant espérer que la grande quantité dont ils ont actuellement besoin les incitera à se préoccuper d’en planter un nombre suffisant. Nous avons souvent essayé d’attirer leur attention sur ce point ; mais ils ne semblent pas juger cela nécessaire ; et il est possible que la croissance spontanée puisse être plus rapide et plus abondante que nous ne le prévoyions. 6Il faut noter, à côté des arbres qui leur fournissent le bois de construction, les plantes dont ils obtenaient jadis leur habillement. Parmi celles-ci la plus précieuse est le auti, le morus papyrifera ou mûrier à papier chinois. La plus grande partie des étoffes portées dans les îles sont faites avec l’écorce de cette plante, cultivée comme l’osier ou le saule en Angleterre, avec la différence qu’au lieu d’un terrain bas et humide, on choisit ici un sol riche et sec. L’écorce de l’arbre à pain est également employée à cet usage, mais l’arbre le plus en faveur est le aoa. 7Parmi les belles et si variées plantations, qui ornent les rives du lac de Maeva, se trouve un de ces arbres. Il se dresse près du grand temple de Tane, à Tamapua, et est un des plus anciens et des plus imposants que j’aie vu dans les îles. Par sa croissance, le aoa ressemble au banian de l’Orient et est probablement une variété de l’espèce. L’écorce paraît légèrement teintée et brillante, la feuille est petite, lancéolée et d’une belle couleur vert épinard. C’est une plante pérenne. Elle se reproduit par marcottage naturel des branches qui prennent rapidement racine. Lorsque la tige du jeune arbre atteint un diamètre de deux ou trois pouces, l’écorce des branches qui s’étendent généralement à six pieds au-dessus du sol, commence à se fendre. Un certain nombre de fines racines à pointes jaunes en sortent et augmentent chaque année en longueur et en quantité. Les branches poussent horizontalement et un peu inclinées ; à différents endroits, des fibres surgissent à travers l’écorce fendue et pendent comme de fines lianes brun foncé parfois elles apparaissent comme une corde en un seul rhizome, tombant des branches les plus élevées jusqu’au sol où elles se terminent en un bouquet de fibres assez semblables à un gland ou pompon ; ou bien il y a un seul rejet principal, dont une quantité d’autres se séparent à des distances irrégulières à partir de son insertion dans la branche au-dessus et se termine en un paquet de petites fibres. Les diverses tiges sont parfois séparées les unes des autres sur une distance assez grande et, en bas, se réunissent en une seule racine. 8Dès que ces fibres indépendantes ont atteint le sol, elles s’enracinent et, au bout de quelques années, deviennent des troncs solides, couverts d’une écorce semblable à celle de l’arbre original, et formant ainsi des piliers naturels aux branches qui s’étendent au-dessus. 9A cause de ce singulier processus, le aoa, à Tamapua, a plutôt l’apparence d’un bosquet que d’un arbre unique. Le tronc original a, à ses côtés, deux ou trois troncs si gros qu’il n’est pas facile de distinguer l’ancêtre de sa progéniture ; et les fibres qui se sont enracinées et sont ainsi devenues autant de tiges ou troncs recouvrent un espace de plusieurs yards de circonférence. Les branches latérales continuent à s’étendre et des rejets de longueur et de dimension variées apparaissent dans toutes les directions donnant l’impression que bientôt ils vont couvrir le pays d’une forêt qui, en réalité, ne serait qu’un seul arbre. 10Mais l’aoa est encore plus curieux, lorsqu’il pousse près d’un de ces précipices de haute montagne qui abondent dans les îles. A une courte distance de Buaoa, où les rochers sont extrêmement escarpés, et presque à la verticale, sur une étendue de cent pieds ou plus, un aoa semble avoir été planté au pied de la paroi rocheuse, les plus jeunes pousses sortant des branches étant plus rapprochées des rochers que du sol, semblent avoir été attirées par le précipice. Il a trouvé là des forces vives et l’arbre a continué à s’élever et à projeter de nouvelles fibres, toujours plus haut, jusqu’à ce qu’il ait atteint le sommet du précipice. Là, un arbre à branches s’est épanoui, présentant toutes les particularités de l’aoa, cependant que la racine et la partie poussant le long de la paroi du roc ressemblent à une forte haie entrelacée, s’étendant de la base au sommet du précipice. 11Le récit de l’origine de cet arbre est une des plus extraordinaires légendes indigènes elle dit que la lune présente les mêmes diversités de monts et vallées que notre terre, qu’elle est ornée d’arbres parmi lesquels l’aoa dont les Polynésiens pensent que les branches étendues, formant une ombre, provoquent les parties sombres de sa surface. Ils disent que, dans les temps anciens, un oiseau vola sur la lune et picora les baies de l’aoa, celles-ci sont plus petites que des grains de raisin. Les oiseaux les emportèrent facilement et survolant les îles, en laissèrent tomber quelques semences qui, germant dans le sol, produisirent l’arbre aoa. 12Apparenté de près à l’aoa, est le mate, ficus prolixa. C’est un arbre utile ses baies donnent une superbe teinture pourpre et son écorce fournit le cordage pour la fabrication des grands et solides filets servant à prendre le saumon. Le romaha, uritica argentea, est également une plante précieuse, avec l’écorce de laquelle les indigènes font leurs lignes de pêche, résistantes et souples et la corde pour leurs plus petits filets. 13Les espèces de légumes, dont les indigènes tirent la plus grande partie de leur alimentation sont nombreuses, variées et fort appréciables ; parmi celles-ci, notons d’abord l’arbre à pain, artocarpus qui est plus abondant et d’un emploi plus général que tout autre. L’arbre est grand et donne beaucoup d’ombre. Son écorce est rugueuse et de couleur claire ; son tronc mesure parfois deux ou trois pieds de diamètre et s’élève de douze à vingt pieds sans une seule branche. La silhouette de l’arbre est particulièrement belle, ses feuilles sont larges et découpées comme celle du figuier ; elles ont souvent douze ou dix-huit pouces de long, sont plutôt épaisses et ont une couleur vert foncé, avec une surface aussi brillante que celles des arbres à feuilles persistantes. 14Le fruit est généralement rond ou ovale. Il mesure en moyenne six pouces de diamètre ; il est couvert d’une peau assez rugueuse, marquée de petites divisions carrées ou losangées avec chacune une légère élévation au centre. Au début de sa formation, il offre une coloration vert clair qui se transforme dans la suite en brun et prend au moment de la pleine maturité, une teinte d’un jaune éclatant. Il est attaché aux petites branches de l’arbre par une queue courte et épaisse et pend seul ou en grappes de deux ou trois. La chair est douce. Au milieu du fruit une sorte de noyau dur tenant à la queue est entouré de graines en formation. FIG. 1. — Fruit de l’arbre à pain. 15Sa fleur n’est pas particulièrement jolie, mais avec son brillant feuillage et les centaines de grands fruits verts ou jaunâtres dont il est chargé cet arbre majestueux est une des plus splendides parures du paysage tahitien. On voit souvent deux ou trois de ces arbres poussant près d’une hutte rustique, autour de laquelle leurs nombreuses branches entrelacées forment un bosquet ombrageux. L’arbre se reproduit par rejet à partir de la racine. Il porte des fruits après cinq ans et continuera probablement d’en produire pendant cinquante ou soixante ans. 16Le fruit de l’arbre à pain n’est jamais mangé cru, sauf par les cochons. Les indigènes ont différentes manières de l’accommoder. En voyage, ils le font souvent griller sur des braises d’un feu de bois et le mangent après l’avoir pelé, cette manière de le préparer est appelé tunu pa, rôtissage en croûte ou dans sa coque. Parfois ainsi préparé, il est plongé dans de l’eau courante et forme après être complètement saturé, une sorte de pâte, pulpe moelleuse, sucrée et spongieuse, fort appréciée des indigènes. 17La meilleure manière de préparer le fruit de l’arbre à pain, celle qui est la plus courante, est de le cuire dans un four de pierres chaudes. On gratte l’écorce, chaque fruit est coupé en trois ou quatre morceaux et le noyau soigneusement enlevé ; on dispose alors, au fond du trou servant de four, des pierres chaudes recouvertes de feuilles, sur lequelles les morceaux du fruit de l’arbre à pain sont placés ; une couche de feuilles vertes est jetée par dessus, après quoi, de nouvelles pierres chaudes sont disposées à la surface ; le tout est ensuite recouvert de terre et de feuilles sur plusieurs pouces de profondeur. Le four demeure ainsi pendant une demi-heure ou plus. Ensuite, la terre et les feuilles sont enlevées et les morceaux du fruit de l’arbre à pain sortis. L’extérieur en est généralement bien doré et l’intérieur présente une substance pulpeuse, blanche ou jaunâtre, ressemblant un peu à la mie d’un petit pain de froment. Mais sa couleur, sa taille et son apparence sont ses seuls points communs avec du pain. Il a peu de goût et celui-ci est souvent douceâtre ; il est quelque peu farineux, mais pas autant que certains autres légumes, notamment que la pomme de terre anglaise dont il n’égale pas la saveur. Il est un peu astringent et n’est pas mauvais en tant que légume, mais ne saurait remplacer le pain anglais. 18Pour les indigènes des îles des mers du Sud, il représente la principale nourriture et peut justement être appelé la base de leur alimentation. Ils en sont extrêmement friands et il se trouve être, de toute évidence, parfaitement adapté à leur tempérament et très nourrissant on peut constater une amélioration très sensible dans l’état de beaucoup de gens quelques semaines après le début de la saison du fruit de l’arbre à pain. Pour les chefs, il est généralement cuit deux ou trois fois par jour ; mais les gens du commun préparent rarement plus d’une fournée au cours de la même période et fréquemment mangent tihana, recuit, le fruit de la veille. 19Pendant la saison du fruit de l’arbre à pain, les habitants d’un district se rassemblent parfois pour préparer une quantité d’opio. Celui-ci est généralement cuit dans un énorme four. Une fosse de vingt à trente pieds de circonférence est creusée ; son fond est rempli de pierres, des bûches ou du petit bois sont empilés par-dessus et le tout est recouvert de grandes pierres. Le bois est alors allumé ; et la chaleur est souvent si intense que les pierres sont quasiment liquéfiées ». Après avoir été bien chauffées, les pierres sont mises de côtés et les fruits de l’arbre à pain choisis très mûrs sont jetés dedans par centaines, tels qu’ils ont été cueillis sur l’arbre et sont empilés au centre de la fosse ; quelques feuilles sont étalées par-dessus ; les pierres chaudes sont remises, empilées en forme d’arche, au-dessus du tas et le tout est recouvert d’une épaisseur d’un pied ou dix-huit pouces par des feuilles et de la terre. On n’y touche pas pendant un jour ou deux. Puis une ouverture est pratiquée sur le côté par laquelle les propriétaires viennent en prendre jusqu’à ce que la provision soit épuisée. Le fruit de l’arbre à pain cuit de cette manière peut se conserver pendant plusieurs semaines après l’ouverture du four. 20Bien que les fours à opio en commun ou par district, aient eu des effets moins néfastes que les alambics publics édifiés dans certaines régions, ils étaient la cause de débauches et d’excès très préjudiciables à la santé ; ils étaient d’un effet néfaste sur la moralité des gens qui, fréquemment quittaient leurs occupations habituelles et s’adonnaient nuit et jour à une existence purement animale de la plus basse espèce, se livrant à des rixes, des orgies et au sommeil jusqu’à ce que l’opio soit achevé. Au cours des dix dernières années, très peu de fours à opio ont été préparés, relativement petits, et maintenant ils sont complètement abandonnés. 21Un autre moyen de conserver le fruit de l’arbre à pain est de le soumettre à une légère fermentation et de le réduire en une substance molle appelé mahi. Lorsque le fruit est mûr, une grande quantité en est ramassée et mise en tas après avoir gratté l’écorce et enlevé le noyau. Il reste ainsi jusqu’à ce qu’il ait subi le processus de fermentation et est alors battu pour en faire une espèce de pâte. Un trou est ensuite creusé en terre dont le fond et les côtés sont garnis de feuilles vertes de ti ; le mahi est mis dans la fosse, recouvert de feuilles de ti puis de terre ou de pierres. Il peut ainsi être conservé pendant plusieurs mois. Et, bien qu’indigeste et d’un goût plutôt aigre, il est considéré par les indigènes comme une bonne nourriture pendant les mois de disette. Avant d’être consommé, il sera divisé en petites portions enveloppées de feuilles d’arbre à pain et cuit dans un four indigène. 22L’arbre à pain, outre ce fait qu’il porte deux et souvent trois fois par an des fruits excellents et utiles, fournit une très bonne gomme ou résine qui suinte en un épais liquide mucilagineux de l’écorce lorsqu’elle est entaillée et qui durcit lorsqu’il est exposé au soleil ; on l’utilise pour rendre étanche les joints des pirogues. L’écorce des jeunes branches est employée pour fabriquer différentes variétés de tissus indigènes. Le tronc de l’arbre fournit également un excellent bois de menuiserie, le plus précieux parmi ceux que possèdent les indigènes. Il est employé pour la construction de leurs pirogues et de leurs maisons ainsi que pour la fabrication de divers articles d’ameublement. Le bois est d’une belle teinte jaune et prend, sous l’effet de l’air, l’apparence de l’acajou. Il n’est pas résistant, mais dure très longtemps, s’il n’est pas exposé aux intempéries. 23Il est très probable que dans aucun des groupes d’îles du Pacifique, il n’existe une plus grande variété de ce fruit précieux que dans les mers du Sud. Les diverses variétés mûrissent à des saisons différentes et la même espèce parvient à maturité dans une partie de Tahiti plus tôt que dans une autre, ainsi n’y a-t-il que peu de mois durant lesquels des fruits mûrs ne puissent se trouver dans quelque coin de l’île. Les missionnaires ont identifié près de cinquante espèces. J’en possède une liste, établie par un des premiers missionnaires, mais je ne juge pas utile de l’inclure dans le présent ouvrage. Les différentes espèces sont le paea, artocarpus incisa et le uru maohe, artocarpus integrifolia. 24Après le fruit de l’arbre à pain, le taro, ou arum est la plante alimentaire la plus utile que possèdent les indigènes. Un soin particulier est apporté à sa culture. Il a une grosse et solide racine en forme de tubercule, de forme allongée, et mesurant parfois de neuf à douze pouces de long avec un diamètre de cinq ou six. La plante n’a pas de tige. Les larges feuilles en forme de cœur prennent naissance à la partie supérieure de la racine et la fleur est contenue dans une gaine ou spathe. Il en existe plusieurs variétés, pour trente-trois desquelles les indigènes possèdent des noms. Comme la plante aime les sols humides, elle est cultivée dans les endroits marécageux. Une espèce de grande taille, appelée ape, arum costatum, souvent plantée dans des terrains secs, est aussi employée à certaines saisons mais est considérée comme de qualité inférieure au taro. 25Toutes les variétés sont tellement amères et d’un goût si âcre à l’état cru, qu’elles provoquent de fortes douleurs et causent même des plaies lorsqu’on les applique sur la langue ou le palais. Elles sont toujours cuites au four selon les procédés employés pour le fruit de l’arbre à pain, la peau ou l’écorce étant d’abord grattée avec un coquillage. Les racines sont résistantes généralement grises ou vert moucheté, cuites, elles deviennent savoureuses, farineuses et nourrissantes, ressemblant, plus que toute autre racine des îles, à la pomme de terre irlandaise. 26Les diverses variétés d’arums se propagent soit en transplantant les petites excroissances, appelées pohiri, qui entourent la racine principale ou bien en plantant la partie supérieure, la couronne de ces racines qu’on garde après leur consommation. Ayant manqué de produits alimentaires de chez nous, nous avons parfois essayé de faire de la farine avec le fruit de l’arbre à pain et le taro en employant des indigènes à réduire le fruit et la racine en une espèce de masse pulpeuse, la séchant ensuite au soleil, puis la faisant passer par un moulin à main. Dans cet état, le taro était quelque peu amélioré ; mais le fruit de l’arbre à pain est rarement aussi bon que lorsqu’il est préparé aussitôt cueilli. 27Le uhi, ou igname, dioscoria alata, racine de grande valeur semble être indigène dans la plupart des îles des mers du Sud, et pousse remarquablement bien. Plusieurs espèces prospèrent dans les montagnes. La forme de la racine est souvent allongée et ronde ; sa chair plutôt fibreuse est très farineuse et sucrée. L’espèce généralement employée est de couleur marron foncé, avec une peau rugueuse ; elle est appelée par les indigènes obura. 28L’igname est cultivée avec beaucoup d’attention, bien qu’en quantités assez réduites, par suite du travail et des soins que cette culture nécessite. Les pentes des collines et les étendues ensoleillées qui se rencontrent parfois au fond des vallées sont choisies pour sa culture. On nivelle un certain nombre de petites terrasses les unes au-dessus des autres ; elles sont recouvertes d’un mélange de terre riche et de feuilles pourries. Les racines destinées à être plantées sont conservées dans des paniers jusqu’à leur germination. Une igname est alors prise, et chacun de ses yeux, ou germe, est découpé avec une partie de chair adhérente, sur un pouce de long et un quart de pouce d’épaisseur. Ces morceaux, ayant parfois deux yeux chacun, sont étendus sur une planche et mis à sécher quelque part dans la maison. Ce qui reste de la racine est cuit au four et consommé. Cette manière de préparer les morceaux destinés à être plantés n’est pas faite dans un but d’économie comme c’est le cas dans certaines régions d’Irlande où la pomme de terre est préparée pour être plantée, mais parce que les indigènes s’imaginent qu’il vaut mieux planter des morceaux munis d’un œil plutôt que d’enterrer l’igname tout entière, ce qui, pensent-ils, la ferait pourrir. Je ne me hasarderais pas à dire que ce système devrait être adopté pour la culture de la patate douce et des autres tubercules, car ce n’est qu’à propos de l’igname qu’elle est appliquée dans la culture indigène. Lorsque les morceaux sont suffisamment secs, ils sont soigneusement mis en terre, les germes en haut, un petit tas de feuilles sèches placé sur chacun d’eux et le tout légèrement recouvert par des feuilles pourries. Lorsque les racines commencent à gonfler, les cultivateurs » surveillent leur croissance et les recouvrent d’une terre riche et légère, généralement répandue sur un pouce d’épaisseur. 29L’igname est une des racines les plus savoureuses et les plus nutritives produites dans les îles. Les indigènes la cuisent généralement au four ; mais elle est tout aussi bonne bouillie, et comme elle peut être conservée, après avoir été sortie du sol, plus longtemps que d’autres racines, elle est la plus parfaite provision pour les voyages en mer. Et on peut seulement regretter qu’elle ne soit pas plus généralement cultivée. Elle pousse peu dans les îles du Roi George ; peut-être davantage dans le groupe de la Société, mais l’île Charles Saunders est réputée pour ses ignames. 30L’umara, ou patate douce, convolvulus batatus, ou chrysorizus, est cultivée par les indigènes pour leur alimentation. La plus riche terre noire est choisie comme terrain. La terre est amoncelée en tas d’un diamètre de neuf ou dix pieds, sur une hauteur de trois pieds. Ils ne plantent pas les racines mais insèrent de petits bouquets de tiges au sommet des sillons ; lorsque ces tiges germent, elles produisent des tubercules mangées par les indigènes. Dans les îles Sandwich, la patate douce est un des aliments principaux des indigènes. Ici, elles sont moins cultivées et de qualité très inférieure à celles qui poussent dans les îles du Nord, probablement par suite de la différence du sol et du climat. Les racines sont grandes et couvertes d’une mince peau lisse. Elles ressemblent à certaines espèces de patate douce d’Irlande par leur dimension, leur forme et leur aspect. L’umara est très sucré, rarement farineux et parfois un peu mou, son goût est généralement moins agréable que le taro ou l’igname. Il est préparé par les indigènes dans leur four en pierres et on n’en mange que lorsque le fruit de l’arbre à pain se fait rare. 31Le patara est une racine sauvage qui pousse dans les vallées. Par sa forme et son goût, il rappelle la pomme de terre plus que toute autre tubercule de Tahiti. Il est extrêmement farineux, mais moins nourrissant que l’igname. Sa tige ressemble à celle du chèvrefeuille ou du liseron. Les indigènes affirment que sa fleur est petite et blanche, je n’en ai jamais vu il n’est pas cultivé ; on le ramasse rarement car la racine est petite, et qu’il n’y en a pas plus de deux généralement attachées à la même tige. 32Les indigènes connaissent le riz ; mais, bien que le sol et le climat permettent sans doute sa culture, il ne fait pas encore partie de l’alimentation à Tahiti. Nous n’avons pas beaucoup encouragé son introduction, car nous avons estimé que la quantité d’eau nécessaire à sa culture aurait produit, sous un tel climat, une atmosphère peu salubre. Mais bien qu’ils n’aient pas de riz, ils ont une plante appelée hoi dont la forme et la manière de pousser fait penser au patara ; le hoi par son goût et son apparence ressemble tellement au riz, que les indigènes appellent le riz, hoi. Il est très insipide et on n’y a recours qu’en temps de disette. 33Le pia ou arrow-root, chailea tacca est une plante indigène fort abondante. Il est parfois cultivé, mais dans la plupart des îles, il pousse spontanément sur les hautes berges sablonneuses de la mer ou sur les basses pentes montagneuses ; il semble aimer les sols légers et les endroits secs. Bien qu’évidemment d’une riche valeur alimentaire et susceptible d’être obtenu en grande quantité, il demande du travail pour être rendu comestible. C’est pourquoi il n’est pas très utilisé par les indigènes et apparaît plutôt dans le menu des fêtes publiques que comme une denrée de consommation courante. 34L’arrow-root pousse comme la pomme de terre. Bien qu’étant une plante indigène naturelle, on le trouve parfois dans les jardins des autochtones il donne alors des racines d’une qualité supérieure. Lorsqu’il est cultivé de cette façon, la racine est plantée entière ; un certain nombre de tubercules se forment au bout des plants, ressemblant à des pommes de terre nouvelles. Les feuilles sont de couleur vert clair et profondément dentées ; elles ne sont pas attachées à une tige commune, mais la queue de chacune des feuilles part de la racine. La hampe portant la fleur s’élève en flèche, comme un roseau, à trois ou quatre pieds de haut, couronnée d’une touffe de fleurs à pétales d’un vert pois clair. Celles-ci sont suivies d’un bouquet de baies vertes ressemblant à celles de la pomme de terre. C’est probablement à la forme et à la dimension du roseau ou de la flèche portant la fleur que l’arrow-root doit son nom racine en flèche. 35Lorsque les feuilles de la tige sèchent ou pourrissent, la racine est déterrée et lavée, après quoi l’écorce est grattée avec un coquillage. La racine est ensuite rapée sur un morceau de corail et la pulpe passée à travers un tamis fait de l’enveloppe fibreuse recouvrant les noix de coco. Cette opération sert à enlever les fibres ou parties ligneuses pouvant se trouver dans la racine. La pulpe ou poudre tombe dans un grand récipient rempli d’eau placé sous le tamis rustique. Après avoir été longuement malaxé, on le laisse se décanter et l’eau est jetée et changée jusqu’à ce qu’elle devienne insipide et pure. On sort la pâte, on la sèche au soleil, l’arrow-root est alors prêt à la consommation. 36Aussi simple que paraisse cette opération, elle demande beaucoup de soin pour que le séchage soit réussi. Lorsqu’il était à moitié sec, les indigènes avaient autrefois l’habitude de le pétrir ou de le rouler en boules de six ou sept livres chacune qui étaient alors exposées au soleil jusqu’à ce qu’il soit suffisamment sec pour être conservé. Ils en préparaient ainsi une grande quantité pour être exportée hors des îles. Cette façon de faire peut expliquer sa couleur défectueuse, toute la masse étant rarement suffisamment sèche pour empêcher l’arrow-root de moisir et de prendre une fâcheuse teinte brune. 37Ils n’avaient pas de quoi le faire bouillir mais avaient l’habitude de mettre une certaine quantité de poudre d’arrow-root avec du lait extrait de la noix de coco sur un grand plateau de bois ou dans un plat, et les ayant bien mélangés, d’y jeter quelques pierres chauffées à blanc. Celles-ci, remuées à l’aide de minces bâtons, réchauffaient presque jusqu’à l’ébullition toute la masse qui prenait alors l’aspect d’une épaisse pâte gélatineuse. 38Il était ainsi servi dans des paniers de feuilles de cocotiers. C’était une nourriture riche, sucrée et qui faisait normalement partie de toutes les fêtes publiques. 39De grandes quantités d’arrow-root ont récemment été préparées comme article d’exportation vers l’Angleterre ; mais bien qu’il vaille l’arrow-root venant des Indes occidentales, celui de Tahiti n’ayant pas été aussi bien nettoyé, séché et emballé, a été jugé de qualité inférieure lorsqu’il fut mis sur le marché. Mais il y a lieu de penser que, lorsque les indigènes auront mis au point de meilleures méthodes pour préparer leur arrow-root, celui-ci pourra devenir un bon article de commerce. 40Il existe une grande et belle espèce de fougère appelée par les indigènes nahe ; ses feuilles sont odorantes et, en temps de disette, sa grande racine, rappelant un tubercule, est cuite au four et mangée. C’est un aliment insipide, sans grande valeur nutritive et on n’y a recours que lorsque les autres nourritures manquent. C’est une plante différente de l’espèce de fougère, dont la racine est mangée par les indigènes de Nouvelle-Zélande. Les baies, ou pommes du nono, morendo citrifolia, et les tiges du pohue, convolvulus Brasiliensis sont aussi mangées lors des famines. 41Dans les îles, les fruits ne sont pas aussi nombreux que ceux de certains pays continentaux de même température ; on en compte cependant quelques-uns, ainsi à côté de l’arbre à pain, haari, la noix de coco, coccos nucifera, est celui qui rend le plus de services. L’arbre sur lequel elle pousse est aussi un des plus utiles et des plus décoratifs des îles, apportant par ses formes harmonieuses, aux paysages dans lesquels il se rencontre, toute la richesse et l’élégance de la végétation tropicale. 42Le tronc est parfaitement cylindrique, d’un diamètre de trois ou quatre pieds à la racine, s’amenuisant très progressivement vers la cîme, où il n’atteint probablement pas plus de dix-huit pouces de circonférence. C’est un seul tronc de la racine à la couronne, composé apparemment d’une quantité de fibres creuses, reliées par une espèce d’essence résineuse contenues dans une rugueuse et cassante écorce extrêmement dure. Le tronc ne porte ni branches ni feuilles, excepté à la cime, où une superbe couronne ou touffe de longues feuilles vertes apparaît comme un gracieux plumet ondulant dans la brise capricieuse ou flottant au-dessus de la forêt ou des modestes buissons. La noix commence à croître quelques mois après avoir été plantée. Au bout de cinq à six ans, le tronc s’élève à sept ou huit pieds et l’arbre commence à porter ses fruits. Il continue à pousser, et portera des fruits pendant cinquante à soixante années, peut-être davantage, car il y a des cocoteraies ayant apparemment atteint le maximum de leur croissance, qui avaient été plantées par Pomaré, il y a près de quarante ans. Tant que les cocotiers sont jeunes, ils ont besoin d’être clôturés pour les protéger des porcs, mais lorsque leurs cimes ont atteint quelques pieds au-dessus du sol, ils ne demandent plus aucun soin. 43L’arbre à pain, le plantain et presque tous les autres arbres, porteurs de fruits comestibles, ne réussissent parfaitement que dans une terre très fertile, mais le cocotier, bien qu’il pousse dans le sol riche des vallées et sur les bords des rivières qui y coulent, prospère également sur le sable des plages désertes, parmi les fragments de corail où ses racines sont baignées par chaque marée montante ; on le rencontre aussi sur les flancs des montagnes brûlés par le soleil, où la couche de terre est mince et à l’écart des cours d’eau si propices à la végétation. 44Le tronc du cocotier est utilisé à de nombreux usages les meilleurs lances sont faites en bois de cocotier ; parois des cases, radeaux et les plus grandes cases indigènes sont souvent faites de ce même matériau ; les instruments pour fendre le fruit de l’arbre à pain, les balanciers des pirogues et aussi les plus solides clôtures sont tirés de son tronc. Il fournit aussi un bon combustible et un excellent charbon de bois. 45Le bois de construction n’est pas le seul produit qu’on tire du cocotier. Les feuilles, appelées niau, sont formées de solides tiges d’une longueur de douze à quinze pieds. Les longues feuilles étroites sont disposées alternativement des deux côtés. Ces folioles sont souvent tressées ; alors toute la feuille est appelée paua et forme une excellente clôture pour les maisons ainsi que des nattes de sol, diverses sortes de paniers sont aussi faits avec ses feuilles ; l’un d’eux, appelé arairi, est propre, commode et de long usage. Ces feuilles sont aussi tressées pour des chapeaux, ou des visières contre le soleil que portent les hommes et les femmes. Les feuilles de cocotier, les niau, étaient utilisées dans beaucoup de leurs cérémonies religieuses. Elles étaient un emblème d’autorité et envoyées par le chef à ses subordonnés dans les cas de réquisition. La feuille de cocotier servait au cours des sacrifices ; c’est par elle que le dieu était sensé se manifester et c’est par elle qu’étaient chassés les mauvais esprits qui, dans l’imagination indigène, tourmentaient les malades. Des bouquets ou des guirlandes de folioles, étaient aussi suspendus dans les temples à certaines occasions, dans le même but que le chapelet dans les cérémonies catholiques romaines rappeler au prêtre ou au fidèle l’ordre des prières. Les noix de bancoulier candle nuts étaient enfilées sur les tiges dures et raides des folioles pour éclairer leurs maisons. 46Autour de la partie de la tige rattachée au tronc, il y a un étrange dispositif de sécurité prévu par la nature pour protéger les longues feuilles contre la violence des vents. Un matelassage remarquablement fin, fort, fibreux, attaché à l’écorce au-dessous de la partie inférieure de la tige, entourant à moitié le tronc et atteignant peut-être deux ou trois pieds le long de la feuille et servant de filet de soutien de chaque côté de la tige, la retient fermement fixée au tronc. Tant que les feuilles sont jeunes, cette substance est remarquablement blanche, transparente et d’une texture aussi mince que du papier d’argent. Dans cet état, elle est parfois coupée en de longues bandes étroites, attachée en bouquets et employée par les indigènes comme ornement de chevelure. Son extrême flexibilité, sa parfaite blancheur et sa surface brillante en font un plumet singulièrement nouveau, léger et élégant. Son effet est encore rehaussé par son contraste avec les bouclettes noires et luisantes des cheveux indigènes qu’il surmonte. A mesure que la feuille grandit, et que le matelassage reste exposé à l’air, il devient plus rude, plus fort, prenant une teinte jaunâtre et est appelé aa. 47Il y a une espèce de côte le long du centre, juste sous la tige de la feuille, de chaque côté de laquelle de longues fibres dures de la taille d’une soie de porc, divergent obliquement de manière régulière. Parfois il semble y avoir deux couches de fibres qui s’entrecroisent et le tout est cimenté par une substance encore plus fine, fibreuse et adhérente. La longueur et la régularité des fibres ou fils, la façon régulière dont ils s’entrecroisent à angles obliques, l’étendue de la surface et l’épaisseur de la pièce comparable à un grossier tissu de coton, la manière singulière dont ces fibres sont attachées les unes aux autres, font que cette curieuse substance, due à la nature, présente à l’œil une remarquable ressemblance avec un tissu filé et tissé par l’ingéniosité de l’homme. 48Ce singulier matelassage fibreux est parfois enlevé par les indigènes et découpé en morceaux de deux ou trois pieds de large qu’ils emploient pour envelopper leur arrow-root ou en faire des sacs. Il sert aussi parfois pour confectionner des pièces d’habillement. Des jacquettes, des vestes et même des chemises sont faites avec l’aa ; mais le tissu de lin le plus grossier semblerait à côté doux et souple. Les indigènes attachent généralement des cols et des poignets en coton à ces chemises et ne semblent ressentir aucune gêne de sa grossière et rude contexture. C’est le vêtement favori des pêcheurs et des travailleurs de la mer. 49Le fruit est cependant la partie la plus précieuse de cette belle plante utile et résistante ; les fleurs sont petites, blanches et sans rapport avec la taille de l’arbre et de son fruit. Elles sont rangées le long d’une tige, fortes et succulentes, entourées d’une gaine que les indigènes appellent aroe, et sont fixées au tronc de l’arbre immédiatement au-dessus de la feuille à sa naissance. Le fruit, à tous ces stades, depuis sa première formation, après la chute de la fleur, jusqu’à la dure, sèche noix arrivée à maturité et qui commence à germer, peut être simultanément observé sur un même arbre ; et souvent des fruits à des stades de diverses maturités sont en une même grappe, attachés à la tige d’un même tronc. 50L’arbre croît lentement et le fruit n’arrive probablement pas à complète maturité moins de douze mois après la chute de la fleur. Une grappe porte parfois vingt à trente noix et il y a peut-être six ou sept grappes sur l’arbre en même temps. Chaque noix est entourée d’une solide gangue fibreuse qui, à certains endroits, a une épaisseur de deux pouces ; et, lorsqu’elle a atteint sa taille complète, elle contient, dans une coquille blanche et molle, une pinte ou une pinte et demie d’un jus généralement appelé lait de noix de coco. 51A ce moment, il ne se trouve aucune pulpe à l’intérieur de la noix. A ce stade de croissance, la noix est appelée oua et le liquide est alors meilleur qu’il ne le sera jamais. Il est absolument transparent et au goût, il allie une certaine acidité à une douceur qui le rend comparable à la meilleure limonade. On ne peut se faire aucune idée de la consistance et du goût du jus de la noix de coco, d’après les noix apportées en Angleterre. Celles-ci sont vieilles et sèches, et le liquide comparativement rance. Elles ne sont jamais employées par les indigènes dans cet état, sauf pour être plantées ou pour en extraire de l’huile. La coquille de l’oua, ou jeune noix de coco, est employée à des fins médicinales. 52Quelques semaines après que la noix a atteint sa taille complète, une pulpe molle, blanche, extrêmement délicate et sucrée, ressemblant par sa consistance et son apparence au blanc d’œuf légèrement cuit, se forme sur les parois intérieures de la coque. A ce moment, elle est appelée niaa, est mangée par les chefs comme un met de luxe et est employée pour confectionner
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